Découvrir la Costa Brava à pied

La crique de Sa Tuna
La crique de Sa Tuna

La Costa Brava se situe au nord de la catalogne espagnole, entre Blanes et Portbou. Lieu de villégiature très apprécié des Français, pour sa beauté et sa proximité avec la frontière française, la Costa Brava est surtout connue pour ses belles criques et ses eaux turquoise. Victime de son succès, la Costa Brava est aussi une région très touristique, et donc assez fréquentée en été.

Si vous voulez découvrir la Costa Brava autrement, et sans forcément vous retrouver sur des plages bondées, nous vous conseillons de parcourir les chemins de randonnée qui jalonnent cette région. Les Cami de Ronda (chemins de rondes) qui longent la côte passent par des petits villages côtiers, des plages tranquilles et des petites criques…

Nous avons décidé de randonner pendant 2 jours sur les Cami de Ronda entre Palamós et Begur.

Dans ce billet de blog, nous vous expliquerons notre itinéraire, en espérant vous inspirer pour faire une randonnée sur les GR de la Costa Brava.

Bon à savoir : soyez prêts à faire du dénivelé si vous décidez de randonner en Costa Brava… ça monte, ça descend, ça remonte… et des fois ça monte très raide !!!

Sommaire

/!\ Cet article comporte des liens vers les sites web de points d’intérêts. WeziOP n’est pas rémunéré, et ne touche aucune commission, royalties, pot de vin, ou autres dessous de table pour l’affichage de ces liens. C’est juste parce qu’on trouve ça intéressant.

Planification de l’itinéraire

Planification de l’itinéraire

Nous avions 2 à 3 jours devant nous. Nous souhaitions profiter au mieux des falaises, criques et plages de la Costa Brava, à pied, le plus souvent possible en bord de mer, et en évitant les zones trop plates, trop urbaines, ou trop exposées au vent. En planifiant notre itinéraire, nous avons donc regardé les différents tronçons de la Costa Brava :

  • De Tossa de Mar à Sant Feliu de Guíxols, le littoral est assez montagneux, et c’est aussi l’une des parties les plus jolies de la Costa Brava. La route entre ces deux villes serpente en hauteur en longeant la mer (un peu comme les routes de Corse) et l‘accès à la mer est compliqué. Le chemin de randonnée passe dans les montagnes et ne longe pas souvent la mer ;
  • Le tronçon entre Sant Feliu de Guíxols et Palamós est très urbanisé. Mis à part pour les fans d’architecture des années 70 (en bord de plage), cette partie ne présente pas un grand intérêt ;

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  • Entre Palamós et Tamariu, le Cami de Ronda chemine à travers la partie sauvage du Cap Roig, passe par le village de Calella de Palafrugell et la crique de Llafranc, puis reprend de la hauteur, en restant toujours en bord de mer ;
  • De Tamariu à Sa Riera, le chemin passe par diverses criques (Aiguablava, Platja Fonda, Sa Tuna…) et alterne entre zones résidentielles huppées et zones sauvages. Le chemin reste aussi principalement en bord de mer ;
  • La partie entre Sa Riera et l’Estartit est toute plate avec une grande plage de sable.
  • Entre l’Estartit et L’Escala : cette partie est sauvage ; des falaises surplombant la mer y rendent l’accès difficile (voire impossible) ; il est possible de découvrir cette partie en bateau depuis L’Escala ;
  • Le golfe de Roses, entre l’Escala à Roses est tout plat et est constamment soumis à des vents thermiques assez forts (c’est d’ailleurs un spot de référence pour le kitesurf ou le windsurf) ;
  • Entre Roses et Portbou : toute la partie située autours du Cap de Creus est assez sauvage et il y a beaucoup de relief. Cadaqués est un village magnifique.

Bon à savoir : il est aussi possible de marcher de Collioure à Cadaqués, en 6 jours

Finalement, nous avons donc décidé d’effectuer une marche de 2 jours entre Palamós et Begur (tronçons Palamós Tamariu et Tamariu – Sa Riera) sur 2 jours, en nous arrêtant pour dormir dans la crique de Tamariu. Le choix pour ces villes nous a notamment permis d’effectuer le trajet retour en bus (pour récupérer notre voiture).

La carte ci-dessous illustre notre périple ainsi que les points d’intérêt que nous citons dans nos explications, plus bas.

Jour 1 : Palamós – Tamariu 18 km / 730 m D+

Jour 1 : Palamós – Tamariu 18 km / 730 m D+

Nous avons garé notre véhicule sur le parking situé derrière l’hôpital de Palamós. Ce parking qui était gratuit à l’époque de notre marche a aussi le mérite de ne pas être trop isolé (si ce parking est plein, vous trouverez un peu plus loin le parking « zona campings »).

Après nous être équipés, nous avons rejoint la Cala Margarida qui était notre point de départ sur les Cami de Ronda. De là, le chemin longe la mer en direction de la Cala de la Fosca, une plage assez jolie de Palamós. Cette plage est très fréquentée en été car elle se situe dans une zone urbanisée.

La fin de la Cala de la Fosca est marquée par les ruines du Castell de Sant Estève, et c’est ici que débutait pour nous le vrai chemin. Le tronçon situé entre Cala de la Fosca et Calella de Palafrugell était la partie la plus sauvage de notre périple, et aussi l’une des plus intéressantes.

Le sentier mène d’abord aux vieilles barraques de pécheurs de la Cala Pallerida, puis se dirige vers la Cala en Palamós. Cette dernière est une grande plage sauvage, et le chemin fait un détour d’un ou deux kilomètres dans les terres avant de retourner vers le mirador de la Forada qui se situe… au bout de la plage. Ce détour ne présentant aucun grand intérêt, nous vous conseillons simplement de longer la plage directement en direction du mirador.

Les barraques de pécheurs de la Cala Pallerida
Les barraques de pécheurs de la Cala Pallerida

Une fois le mirador passé, le chemin pénètre dans une forêt de pins parasols qui s’étend jusqu’au Cap Roig. Ça monte et ça descend sans arrêt, et l’ombre que procurent les pins aide à supporter la chaleur du mois de juillet. Arrivés à la Cala Estreta, le chemin permet d’accéder à une grande plage de sable, ce que nous avons fait afin de nous baigner et de pique-niquer. Cette plage est magnifique, et, étant isolée, elle est aussi beaucoup moins fréquentée que les autres plages de la Costa Brava.

La Cala Estreta
La Cala Estreta
Vue depuis les hauteurs de la Costa Brava
Vue depuis les hauteurs de la Costa Brava

De là, il est possible de longer la plage sur quelques centaines de mètres avant de remonter sur le chemin principal, au bout de la Cala Cap de Planes. Le sentier continue ensuite dans les pins en direction du Cap Roig.

A pied en direction du Cap Roig
A pied en direction du Cap Roig
Bon à savoir : Il y a un château au Cap Roig et il est possible d’en visiter les jardins. Il y a aussi un festival de musique l’été au Castell de Cap Roig.
Après le Cap Roig, le chemin redescend à travers les habitations vers Calella de Palafrugell qui est l’un des villages côtiers les plus jolis de la Costa Brava. Si vous prévoyez d’y dormir (et c’est franchement une bonne option car vous y trouverez aussi de bons restaurants !), nous vous recommandons le Sant Roc Hotel. Ses chambres ne cassent pas trois pattes à un canard, mais le petit déjeuner et le restaurant sur la terrasse avec vue sur la baie valent vraiment le détour (ce n’est pas là que nous avons dormi cette fois ci ; nous avons dormi à Tamariu !).
Vue sur Calella de Palafrugell
Vue sur Calella de Palafrugell

De Calella de Palafrugell a Llafranc, le chemin longe la mer et est tout plat. Cette portion se fait sans difficulté et en très peu de temps.

Bon à savoir : Il y a une belle vie marine entre Llafranc et Calella de Palafrugell ; profitez-en pour parcourir cette portion avec un masque et un tuba.

Apres Llafranc, le chemin remonte à travers une zone résidentielle vers le phare de Sant Sebastià puis entame une portion qui passe à travers champs. Nous ne nous attendions pas du tout à tomber sur ce type de paysages durant notre marche.

Finalement, le sentier redescend vers la Cala Pedrosa puis longe la mer, en montant et descendant sans arrêt, jusqu’à la crique de Tamariu. Nous avions choisi de nous arrêter au camping Tamariu qui faisait parfaitement l’affaire pour notre arrêt. Pour manger le soir, nous avons demandé conseils à la patronne du camping et sommes allés manger un excellent poisson au restaurant Rodondo. Ce restaurant tout petit se situe au bord de l’eau et est tenu depuis des années par la même famille ; il vous servira du poisson de la pèche du jour (/!\ il faut réserver).
Coucher de soleil dans la crique de Tamariu
Coucher de soleil dans la crique de Tamariu

Jour 2 : Tamariu – Begur ; 13.9 km / 900m D+

Jour 2 : Tamariu – Begur ; 13.9 km / 900m D+

Après avoir pris un petit déjeuner dans l’un des cafés de Tamariu, nous avons repris notre route vers le nord, en direction de Begur.

Le chemin monte d’abord à travers une zone résidentielle avant de redescendre vers la crique d’Aigua Xelida. Pour y accéder, nous avons dû traverser une sorte de village vacances semi-privé (interdit d’accès aux voitures étrangère au site). Dans cette zone, l’accès à la mer est très limité, et les plages sont toutes petites.

Aigua Xelida
Aigua Xelida

Une fois sortis du Village-Vacances, le chemin reprends de la hauteur et passe par un premier mirador avant de longer des rues bordées de villas luxueuses avec vue sur mer.

La montée vers le mirador
La montée vers le mirador
Vue depuis les hauteurs
Vue depuis les hauteurs

Après 2-3 kilomètres le long de la route, le chemin arrive à la plage d’Aiguablava. Le lieu est magnifique, mais la plage était tellement bondée que cela ne nous a pas du tout donné envie de rester. Nous avons donc rapidement traversé cette plage, et avons suivi le chemin que se dirigeait vers Port d’Esclanyà. Cette crique située à seulement 5-10 mn de marche d’Aiguablava est bien plus tranquille, et nous nous y sommes arrêtés pour y manger notre pique-nique, et pour faire un peu de plongée avec masque et tuba (l’eau y est magnifique).

Pause pique-nique à Port d'Esclanyà
Pause pique-nique à Port d'Esclanyà

Le sentier passe ensuite sous un tunnel et contourne des propriétés XXDL (Extra Extra DeLuxe; bien plus que celles que l’on avait vues après Aigua Xelida) avant d’atteindre la Cala Malaret. Il passe ensuite par Fornells (qui ressemble à un village de pécheurs) et longe la mer jusqu’à Platja Fonda, une plage de sable noir.

Vers la plage à Fornells
Vers la plage à Fornells
Port de Fornells
Port de Fornells
Fornells
Fornells

Après Platja Fonda le chemin retrouve une zone sauvage et entame la montée de la mort (ce nom pas officiel du tout paraitra évident à quiconque décide d’entamer cette montée un après-midi d’été), une côte très raide qui offre assez peu d’ombre et que nous avons dû gravir sous un soleil de plomb. Une fois en haut, nous avons été récompensés de nos efforts par la vue depuis le Mirador del Puig de sa Guardia (à environ 250m au-dessus du niveau de la mer).

Arrivée en haut de la montée de la mort
Arrivée en haut de la montée de la mort

Le sentier descend ensuite lentement et passe devant les ruines d’une bâtisse abandonnée avant de se diriger vers le Semáforo de Begur d’où vous aurez une vue imprenable sur la côte (vers le nord d’un côté, et vers le sud de l’autre). La descente continue jusqu’au au pied d’une zone urbanisée puis le chemin remonte, contourne la montagne, et redescend à nouveau pour atteindre Sa Tuna. Sa Tuna fait partie des criques les plus jolies et pittoresques de la Costa Brava. Elle vaut largement le détour.

Sa Tuna
Sa Tuna
Bon à savoir : Si vous en avez l’occasion, nous vous recommandons de manger au restaurant Hostal Sa Tuna, en bord de plage.
Après avoir pris un rafraîchissement sur une terrasse de café de Sa Tuna, nous avons finalement repris le chemin qui zigzague entre les petites maisons blanches avant de remonter jusqu’à Begur. A Begur, nous avons rejoint la Plaça Forgas pour prendre un bus de la ligne 1 qui allait nous déposer tout près de l’hôpital de Palamós. Vous trouverez ici les horaires de la ligne de bus 1.
Bon à savoir : il n’était pas possible d’acheter notre ticket dans le bus ; il vous faudra donc réserver en ligne et en avance (le bus n’attend pas) sur le site de Moventis.

Notre Bilan

Notre Bilan

Ces deux jours de balade le long de la Costa Brava nous ont permis de vivre autrement cette côte très prisée des touristes. Le sentier qui parcourt cette partie du littoral mène dans des coins tous plus beaux les uns que les autres, et c’est d’une manière plus intime que la randonnée permet d’aborder ces paysages le long du Cami de Ronda. La marche offre une découverte lente du chemin, des paysages, des senteurs et des bruits… Tous les sens sont aux aguets.

Les petites plages isolées, les criques pittoresques et les vues sur la mer depuis les hauteurs ne sont que la partie émergée de l’iceberg et ce sont bien entendu les moments particuliers que nous avons vécus au long de cette aventure que nous gardons en tête :

  • La découverte surprise de la plage déserte de la Cala Estreta,
  • Une table qui se libère pour nous au bord de l’eau au restaurant Redondo alors que lors de notre réservation, il n’y avait plus de place en terrasse ; la bouteille de vin que nous avons finie, et les rigolades sur le chemin du retour au camping,
  • La montée de la mort, qui a mis notre résistance à rude épreuve,
  • La photo que nous avons prise à Port d’Esclanyà pour copier un couple d’instagramers qui était venu là juste pour le cliché (ils sont repartis 5mn après); je suis certain que leur photo n’est pas aussi réussie que la notre

Si vous avez aimé notre article sur la randonnée en Costa Brava, nous vous recommandons notre article concernant le parc national d’Ordesa et du Mont-Perdu.

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